Arctic Monkeys - Whatever People Say I Am, That's What I'm Not
Quatre garçons dans le vent nous refont le coup du “next big thing” à l’anglais. Mais la perfide Albion nous l’a tellement fait ces derniers temps qu’on y croit plus.
On passe sur la folie internet entourant le groupe, les records battus et on se penche sur l’album.
Malheureusement, pour eux mais surtout pour nous, on déchante très vite.
Un titre d’ouverture plutôt réussi, et puis une avalanche de titres faussement dansant, tous basés sur une rythmique omniprésente, frôlant le ridicule parfois (« Dancing shoes ») se contentant du mauvais souvent (« Fakes Tales of San Francisco », « Still Take you home »).
La moitié de l’album nous est déjà passé par les oreilles, et on a pas entendu ce qu’on nous vendait, ce groupe qui serait sensé « faire chanter Mike Skinner avec les Jam ».
Puis vient « Riot Van », jolie vignette britannique, où la voix de Turner est plutot réjouissante, mais encore une fois, le manque de travail est énorme. Le potentiel de la chanson semble grand, mais on restera sur une impression juste sympathique.
Pour aller à l’essentiel, seul deux chansons sont véritablement réussies sur ce premier opus des garçons de Sheffield partis à l’assaut de la planète.
« Mardy Bum », chanson groovie à souhait, portée par des riffs saillants ; le songwriting est réussie et nous démontre qu’Alex Turner n’est pas complètement dénué de talent.
Mais là où le jeune leader de 19ans est le plus bluffant, c’est sur la dernière vignette, la très bien nommée « A Certain Romance ». Là, la patte du songwriter est remarquable. Une bonne minute d’intro où la batterie répond à la guitare, puis démarre cette brillante comptine matraquant la jeunesse anglaise. On se réjouit du texte (“And just 'cause he's had a couple of cans, he thinks it’s alright to act like a dickhead”), et de ce petit chef-d’œuvre.
Cependant, l’album touché à sa fin et il n’est pas utile d’être un génie pour se rendre compte que c’est une grosse déception.
Une nouvelle fois, l’Angleterre a tenté de nous vendre ses nouveaux Beatles. Une nouvelle fois, elle s’est faite avoir.